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Seul sur Mars- Décryptage scientifique

  • Julian, Augustin
  • 13 déc. 2015
  • 3 min de lecture

Attention: Cet article peut contenir d'éventuels spoil pour les personne n'ayant pas vues le film


Matt Damon dans Seul sur Mars

Après Interstellar Matt Damon repart de nouveau dans des aventures spatiales. Cette fois-ci il se retrouve bloqué sur mars.


Sortie le 21 octobre 2015 le film "Seul sur Mars", réalisé par Ridley Scott et inspiré du livre du même nom nous raconte l'hisoire de l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) en mission sur la planète rouge et qui est laissé pour mort par ses coéquipiers après une tempête. Contre toute attente Mark a survécu et il est désormais seul avec 300 jours de vivres, sans moyen de repartir de cette planète hostile. La prochaine mission pour Mars, qui pourrait le sauver, doit arriver quatre ans plus tard. Il va donc devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. La NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies. Nous allons voir , malgré le fait que le film utilise des technologies développées ou en cours de développement et une certaine réalité scientifique, qu'il présente tout de même quelques incohérences.


La tempête initial

Dès les premières minutes du film, une violente tempête éclate sur Mars, elle arrive à soulever de gros débris, secouer la base martienne et surtout... dangereusement pencher le vaisseau

d’évacuation de l’équipage. Celui-­ci est alors contraint de décoller au plus vite, sans Mark Watney

dont les "constantes" (pouls, respiration...) sont tombées à zéro. Or "une telle tempête ne peut avoir lieu sur Mars, explique Rudi Schmidt, chef de projet pour la mission européenne Project Manager for Mars Express. L’atmosphère est si ténue que des vents soufflant à 150 km/h ne vous feraient pas plus d’effet qu’une fumée de cigarette sur la joue". Cette tempête n'aurait donc normalement pas du inquiéter les membres de l'équipage car ces tempêtes sont beaucoup moins puissantes que sur Terre.

La base et les différents outils robotisés (comme le rover) ou encore les panneaux solaires

Ils sont très réalistes, selon Dave Lavery, (spécialiste du programme d’exploration de la Nasa qui a participé au design des vaisseaux, rovers, et autres équipements). A peu près tout, dans ce film, repose sur des technologies réalistes, existantes ou en cours de développement. Francis Rocard, de son côté, émet une réserve concernant les panneaux solaires. "Le champ de panneaux solaires me semble insuffisant pour alimenter la base. En réalité, pour fournir assez d’énergie, il faudrait l’équivalent d’un terrain de football à nettoyer chaque jour ou alors un réacteur nucléaire. Carrément!!!


Le paysage

"La Nasa a fourni de nombreuses photographies pour reconstituer un paysage martien extrêmement proche de ce que les sondes et les rovers ont observé en termes de texture, de couleur, reliefs, etc..., explique Dave Lavery. Le rendu est incroyable. On s’y croirait !"

A nouveau, Francis Rocard émet quelques doutes : "Le paysage entre les sites Ares III et Arès IV

offre un paysage étonnamment lisse. Or, les terrains observés par Curiosity, (...) avec partout des

cailloux pointus qui percent les roues, des dénivelés, etc". Dans le livre, cet aspect est pris en

compte, "En outre, les régions dans lesquelles évolue Marc Watney (...) sont entourées de

montagnes. En réalité, on préfère faire atterrir un vaisseau sur une aire dégagée, en cas

d’atterrissage imprécis" poursuit Francis Rocard.

Mark Watney et ses patates

Matt Damon dans son champ de patates

Le champ de pommes ­de ­terres

"Il me semble improbable de pouvoir faire pousser quoi que ce soit dans le sol martien qui est très oxydant. Les sondes Viking ont montré qu’un tel sol tue toutes les bactéries et a fortiori celles des selles. remarque Francis Rocard. De plus, pour faire la photosynthèse, il faut une lampe à UV. Or, Mark Watney n’a pas ce genre de matériel. Dans la réalité, on procédera probablement à des cultures hors sol sur du matériau synthétique."


Bien évidemment on ne se soucie pas de la plupart de ces détails lors du visionnage du film qui offre une plongée exceptionnelle dans l'univers marsien et un très bon moment (4,1/5 sur allociné).

 
 
 

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